Il y a de cela plus de 6000 ans, les civilisations anciennes seraient nées sur les rives du fleuve Lo, en Chine. Cette région était précisément dévastée par des crues destructrices qui ruinaient aussi bien les cultures que les habitations.
Un jour, autour de 4000 av. J.-C. un homme du nom de Fu Hsi aménagea les rivages du fleuve et soudain les inondations se calmèrent.
En méditant le long des rives du Lo, Fu Hsi vit une tortue escalader la berge et s’étonna du motif qui ornait sa carapace de points noirs et blancs. Chacun sait que la tortue dans certain pays d’Asie est un symbole de bonheur éternel, doté d’une grande valeur spirituelle.
Fu Hsi remarqua alors que les points étaient disposés de sorte que leur addition, verticalement, horizontalement ou en diagonale, donnait toujours la somme de 15. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui le carré magique.
Il constitue le fondement de nombreuses écoles de Feng Shui.
Les Chinois considéraient le Feng Shui comme une philosophie de vie leur permettant de vivre en harmonie avec la nature. D’ailleurs, tous les architectes des grands monuments chinois, comme la Cité interdite à Pékin ou la Grande Muraille de Chine, se sont inspirés des principes du Feng Shui pour donner à leur construction le souffle harmonieux nécessaire à leur intégration dans la nature.
Pour appliquer la philosophie Feng Shui, on doit prendre en compte deux composantes essentielles : les notions de complémentarité du Yin et du Yang ainsi que les cinq éléments (Eau, Terre, Feu, Métal, Bois), souvent exprimés par le biais des matériaux, des formes et des couleurs.
Notons par ailleurs que toute l’idéologie Feng Shui s’articule autour du Chi, qui est l’énergie ou la somme des mouvements énergétiques régissant l’univers.
Il faut noter les changements, les mutations qu’aura connu le Feng Shui au fil des siècles, notamment sous le règne de la dynastie des Tang (618 à 960 après J-C) ainsi que sous la dynastie des Song (960 à 1279 après J-C). Des centaines d’écoles de Feng Shui se sont succédées durant ces périodes.
Il nous suffira, quant à nous, de retenir les enseignements de celles qui fondent leurs calculs sur les neufs Ki. Son interprétation est la plus simple et ses outils de travail (le Pa Kua ou Bagua, entre autres) sont les mieux adaptés au monde occidental. Par conséquent, elle sera la plus compréhensible à nos oreilles de profanes.
De plus nous ne prendrons pas en considération l’astrologie chinoise, afin d’éviter d’alourdir l’exercice déjà complexe des différentes combinaisons à considérer pour obtenir un environnement adéquat.