Une substance subtile, immesurable et sans limite, qui compose le cosmos tout entier, circule dans le monde qui nous entoure, dans notre corps et notre esprit. On l’appelle le Chi (prononcé « tchi) en Chine, ki au Japon et Prana en Inde.
Le dessein du Feng Shui est donc de faire en sorte que ce souffle vital circule de manière optimale en nous comme à l’extérieur de nous. Car de cette bonne circulation découleront une attitude, des pensées et des sentiments positifs directement liés à notre santé, notre vie familiale et professionnelle.
Il est donc essentiel de faire en sorte que le Chi circule avec fluidité et douceur à l’intérieur de votre maison. Les angles saillants, les recoins profonds et les espaces encombrés étant autant de blocages énergétiques susceptibles de générer des maux et dysfonctionnements dans votre vie.
Cette notion de libre circulation des énergies n’est d’ailleurs pas exclusive au Feng Shui.
Empruntée à la philosophie chinoise elle est également un des fondements de certaines thérapies chinoises millénaires telles que l’acupuncture ou le shiatsu. L’une comme l’autre partent du principe que l’esprit, le corps (les différents organes) et l’environnement direct d’une personne forment un tout et que tout désordre, quel qu’il soit, psychique, physique ou extérieur est susceptible de rompre son équilibre énergétique causant maladies ou malaises.
En stimulant, des points précis, elles agissent subtilement sur les flux d’énergie afin de supprimer les blocages et permettre à l’énergie de circuler à nouveau librement et harmonieusement dans le corps et l’esprit.
A l’image du vol des oiseaux, des ruisseaux, bref de la nature, le Chi doit circuler selon des mouvements amples et ondulants dans votre maison. Pour savoir ce qu’il en est chez vous, voici un petit test très simple de circulation du Chi dans votre intérieur.
Munissez-vous d’un plan grossier sur lequel vous placerez tous les éléments qui s’y trouvent (meubles, électroménager, accessoires, etc). Utilisez un crayon pour véhiculer le Chi de pièce en pièce en décrivant des mouvements en anneaux et prenez en note chaque espace encombré, trop sombre, trop grand, trop petit, inutilisé, etc.
De cette analyse, jointe à celle de vos besoins, vont découler tout naturellement, les grandes lignes de votre futur aménagement. Car chaque meuble, chaque objet ne saurait répondre à la seule considération du Chi. Cette espace est vôtre et pour que vous vous y sentiez bien, il importe qu’il réponde autant à vos besoins qu’à celui d’une bonne circulation de l’énergie.
Notez toutefois que l’énergie circulant entre vos murs n’est pas toujours bénéfique. Le Feng shui désigne cette mauvaise énergie par le mot Sha ou Shar Chi.
Ce « souffle qui tue » se manifeste généralement aux abords de tout ce qui n’est pas « naturel » : les grandes lignes droites, les angles saillants, les meubles en L, les objets pointus ; tout ce qui est trop obscur : les recoins trop profonds, les espaces peu éclairés ; à l’inverse tout ce qui est trop éclairé : les panneaux de signalisation, les réverbères ; tout ce qui est trop encombré : les couloirs, les placards désordonnés,…
Bref chaque endroit où le Chi circule mal.
Cette énergie hostile est à l’origine des malaises, maladies et dysfonctionnements.
Il convient donc de ne pas s’y exposer trop longuement en lui opposant le remède adéquat. Par exemple, en dissimulant les arêtes des murs ou les coins des meubles derrière des plantes ou encore avec des accessoires de décoration aux rondeurs opulentes.